Mme Mūrniece, Présidente de la Saeima, le 4 mai : la Lettonie fait partie de nous, et nous sommes indispensables pour elle

(04.05.2018.)
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“La Lettonie fait partie de nous, et nous sommes indispensables pour elle. Aujourd’hui, nous devons penser en grand, comme le faisaient les députes du Conseil suprême lorsqu’ils ont voté pour la restauration de l’indépendance de notre pays,” a déclaré Mme Mūrniece lors d’une réunion solennelle tenue en l’honneur du 28 anniversaire de la restauration de l’indépendance de la Lettonie, le 4 mai à la Saeima. 

“Avec le temps, des événements majeurs de l’histoire se transforment en légendes, en symboles et en sommets émotionnels pour que nous puissions d’y puiser des forces. Le vote du 4 mai du Conseil suprême il y a 28 ans, a été un tel moment épique, point culminant, pour Atmoda (Éveil). La restauration de l’indépendance représente le second événement majeur dans l’histoire de notre pays,” a signalé la Présidente de la Saeima, tout en poursuivant que nous nous étions réveillés par nous-mêmes pour changer notre destin. 

Elle a noté que des centaines et des milliers de personnes avaient attendu le vote du 4 mai. Elle a remercié tous ceux et toutes celles qui avaient contribué de manière exceptionnelle à la restauration de l’indépendance, tous ceux et toutes celles qui s’étaient levés en disant : “qui d’autre si ce n’est pas moi”. La Présidente de la Saeima a exprimé sa profonde gratitude aux 138 députes qui avaient voté, le 4 mai, pour la Déclaration de restauration de l’indépendance, aux juristes, aux scientifiques et aux professionnels de divers domaines qui avaient établi ce document historique. Elle a souligné le mérite du Conseil des citoyens dans l’entretien de l’idée de la continuité de l’État, Conseil qui aujourd’hui est sous-estimé et rarement évoqué.

Mme Mūrniece s’est félicitée du meilleur résultat atteint : la Lettonie est un pays démocratique, socialement responsable et national ; elle fait partie de la civilisation occidentale, de l’espace culturel et politique européens, elle bénéficie de la sécurité assurée par l'Alliance nord-atlantique et se place parmi les 35 pays les plus développés de l’OCDE.

“En même temps, nous sommes conscients que nombreux sont ceux, en Lettonie, pour qui l’indépendance du pays est comme la bête noire,” a signalé la Présidente de la Saeima, tout en attirant l’attention sur ce que ces gens-là souhaitent toujours imposer leurs idées pro-impériales, défendre leurs droits soi-disant spécifiques, ils essaient de nous dicter les règles et ignorent les lois et la langue du pays où ils vivent. “À cela notre réponse est claire : non, c’est-à-dire, l’État letton, la langue lettone, de même que notre liberté, sont nos droits légitimes,” a-t-elle confirmé, tout en remerciant tous les patriotes de Lettonie de divers origines qui témoignent de leur attachement à notre pays par leur travail, leur dévouement et leur respect des valeurs qui nous unissent.

“L’esprit letton en tant que valeur fondamental est encodé dans l’idée même de l’État letton : il est au centre de tout,” a noté la Présidente de la Saeima, tout en précisant que l’instauration de l’État letton et la restauration de son indépendance ont pour objectif l’existence de la nation lettone. “Nous avons encore beaucoup à faire pour renforcer l’identité lettone de Lettonie, nous n’avons pas encore complètement surmonté les conséquences de l’occupation soviétique,” a-t-elle dit.

Elle a mise en exergue les progrès de la Lettonie dans le domaine de la défense nationale. “Le fait que nous pouvons fêter le centenaire de notre pays en sécurité, est le résultat du travail conjoint des patriotes de Lettonie,” a-t-elle précisé. Elle a remercié nos Forces armées, notre Garde nationale, des militaires de l’Europe et des pays de l’OTAN qui renforcent, tous ensemble, notre sécurité sur le territoire letton. Elle a accentué que la sécurité et défense nationales devaient être développées au-delà du niveau militaire. “Parce que dans une guerre informative du Kremlin, il est difficile de sauvegarder les frontières virtuelles et celles qui sont dans nos têtes. Dans un pays, la vie la plus sûre est celle ou chaque membre de la société défend avec fierté son pays,” a-t-elle poursuivi.

En évaluant le travail de la XIIe Saeima, Mme Mūrniece a souligné que les députés de la présente législature s’étaient penchés sur des projets de lois importants pour améliorer certains domaines comme la sécurité, l’indépendance énergétique, la démographie, l’entreprenariat. “Nous avons également voté des amendements à la loi relative à l’éducation, celle-ci prévoit le passage à l’enseignement en langue officielle du pays. Pourtant, les gens demandent : pourquoi la Saeima n’a adopté cette loi qu’après 28 ans ? C’était une certaine faiblisse politique qui nous repoussait dans le passée pendant presque trente ans,” a-t-elle fait remarquer, tout en poursuivant que la langue représente l’identité de notre peuple et de notre pays et aujourd’hui cette identité a besoin d’un élan nouveau. C’est pourquoi le vote en faveur de l’enseignement en langue lettone est comparable à celui du préambule de la Constitution de la République de Lettonie.

“La Saeima a également décidé sur l’ouverture de soi-disant archives du KGB. Ceux-ci doivent être ouverts avant la fin de 2018, et nous devrons évaluer le passé. Cela exigera que la société entre dans tous les détails, ce sera un exercice extrêmement délicat, mais il n’y a pas d’autre moyen,” a souligné Mme Mūrniece, tout en ajoutant qu’en dénouant ce nœud douloureux qui étouffe notre peuple, notre société deviendra beaucoup plus forte.

“Autre thème douloureux qui fait obstacle à notre prospérité, c’est la corruption, elle diminue la valeur de l’État, empêche son développement et nuit à sa réputation,” a déclaré Mme Mūrniece. “Le point culminant dans la perception de la corruption n’est pas encore atteint. En outre, dans la vie quotidienne, nous oublions souvent de penser géopolitiquement. Les Lettons ont une longue expérience en ce qui concerne la résistance non violente, et nous pourrions résister à la corruption de la même manière. La société pourrait concentrer sa force morale sur la lutte contre ce fléau, et nous serions surpris, finalement, combien en profiterions nous tous”, a-t-elle signalé.

Dans son allocution, elle a prêté une attention particulière aux jeunes, tout en soulignant que, depuis la restauration de l’indépendance, des enfants de l’indépendance ont grandi et ce sont eux qui créent une vision de l’avenir de notre pays pour les cent prochaines années. Selon la Présidente de la Saeima, l’éducation joue un rôle essentiel dans cette vision, elle est et demeurera un Mont en verre, dont le sommet ne peut être atteint que par la ténacité et la volonté d’apprendre. 

En conclusion, la Présidente de la Saeima a affirmé que le centenaire de l’État letton, c’est le bon moment pour se donner la main pour former, une nouvelle fois, une chaîne humaine qui créerait une forte plateforme pour  soutenir et développer la Lettonie dans les moments les plus difficiles. “Pour nous, la Lettonie est le meilleur pays au monde pour vivre. Nous sommes nés ici, nous élevons nos enfants ici, nous cultivons la terre ici pour ressentir sa force, ici, la mer nous éclaire sur l’infini, et c’est ici que nous plantons un chêne pour la continuité. C’est ici que nous nous réunissons devant le monument de la Liberté pour lever les yeux et admirer ses trois étoiles. C’est ici, que nous chantons notre château de Lumières lors de la fête de la chanson.”

 

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Service de presse de la Saeima 

Trešdien, 25.decembrī