ʺL’Ukraine et l’Europe doivent participer aux négociations de paix, où se décide l’avenir de l’Ukraine et le nôtre. Une paix gelée ou un cessez-le-feu sont défavorables pour l’Europe. Le traité de paix est dans l’intérêt de l’Europe, et il s’agit uniquement du traité de paix. L’indépendance de l’Ukraine ne doit pas devenir une monnaie d'échange entre les mains des superpuissancesʺ, a fait valoir Mme Daiga Mieriņa, Présidente de la Saeima, lors de la session extraordinaire de la Saeima convoquée pour commémorer les trois ans de l’invasion militaire massive de l’Ukraine par la Fédération de Russie, lundi 24 février.

ʺLa guerre n’épargne personne. Elle laisse des cicatrices indélébiles et prive les gens de ce qu’il y a de plus précieux, à savoir, la vieʺ, a-t-elle énoncé, notant que pendant plus de 26 000 heures, soit trois ans, nous avons été témoins de la façon dont la guerre continue de déchirer l’Ukraine.

ʺLa guerre est là, tout près. Il est évident que nous ne vivrons plus dans le même monde qu’avantʺ, a-t-elle signalé, précisant que les grandes puissances tentent actuellement de redistribuer leurs sphères d’influence en Ukraine, et cela a inévitablement un impact sur la sécurité et la paix en Europe. ʺNous souhaitons la paix, mais nous ne nous y sommes pas bien préparés. La nouvelle réalité exige que désormais, nous devons tout faire nous-mêmes. Cela signifie que nous paierons davantage pour notre sécurité et que tout le monde devra y contribuerʺ, a affirmé la Présidente de la Saeima.  

ʺL'Europe est suffisamment forte pour continuer à soutenir l’Ukraine, même si les autres cherchent à s’en défaireʺ, a-t-elle déclaré, en ajoutant que l’Ukraine a plus que jamais besoin de ressources financières et d’armes pour être dans la meilleure position possible pour négocier la paix avec l’agresseur. Selon la Présidente de la Saeima, le soutien doit être flexible et ne pas s’enliser dans la bureaucratie de l’UE. L’Europe doit mobiliser toutes ses forces et ses ressources dès maintenant.

Elle a indiqué que la politique européenne de sanctions devrait être poursuivie et renforcée et que les ressources financières de l’agresseur dans les banques européennes devraient être confisquées au lieu d’être gelées, afin que celles-ci puissent être utilisées par l’Ukraine. ʺTout ce dont nous avons besoin actuellement, c’est de la volonté politique et de la volonté d’agirʺ, a-t-elle dit.

Elle a réaffirmé que la Lettonie continuerait à être un partenaire stable et fiable pour l’Ukraine. La sécurité est une priorité absolue et le flanc oriental de l’Union européenne doit être le plus sûr et le plus solide dans toute l’Alliance, selon elle. La Présidente de la Saeima a, en outre, souligné que notre soutien à l’intégration de l’Ukraine dans l’Union européenne et l’OTAN serait poursuivi.

Mme Mieriņa a remercié toute personne en Lettonie pour l’altruisme et la compréhension que même la plus petite aide donne de l’espoir. ʺEnsemble, nous sommes une force inébranlableʺ, a-t-elle déclaré, en appelant à ne pas succomber à la fatigue et souhaitant que l’esprit et la force du peuple ukrainien constituent la base de notre soutien indéfectible aujourd’hui, demain, toujours.

Son homologue ukrainien, Ruslan Stefanchuk, s’adressant par le biais d’internet à la Saeima, a souligné que la Lettonie faisait partie des pays qui croyaient en l’Ukraine depuis les premiers jours de la guerre. ʺGrâce à votre soutien sans faille, nous avons non seulement tenu bon, mais nous continuons à nous battre pour notre pays ukrainien. Vous êtes non seulement nos alliés, mais de vrais amis qui se tiennent à nos côtés dans les moments les plus sombresʺ, a-t-il fait valoir.

ʺL’Ukraine continue de lutter pour son indépendance et son intégrité territoriale, pour les valeurs démocratiques et la liberté. Nous n’abonderons jamais le combat, quelles que soient les difficultésʺ, a révélé le Président de la Rada.

Il a noté que malgré la guerre, l’adhésion à l’Union européenne était l’objectif majeur de l’Ukraine, en mettant en exergue l’assistance de la Lettonie aux niveaux politique, diplomatique et pratique pour atteindre cet objectif. ʺL’Ukraine a besoin de garanties de sécurité et nous sommes prêts à jouer un rôle important dans le renforcement de la sécurité euro-atlantiqueʺ, a-t-il affirmé.

Mme Evika Siliņa, Première ministre, a également pris la parole lors de la présente session extraordinaire.

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Service de presse de la Saeima