Le président de la Commission des affaires étrangères exhorte les pays occidentaux à être conscients des menaces hybrides émanant de la Russie

(18.03.2022.)

En s’adressant à la Commission de la sécurité et de la coopération en Europe du Département d’État des États-Unis (Commission d’Helsinki des États-Unis), M. Rihards Kols, président de la Commission des affaires étrangères de la Saeima, a appelé les pays occidentaux, lors d’un session d’audition spéciale, à être conscients des menaces hybrides émanant de la Russie. Dans le cadre d’une visite commune, des présidents des commissions des affaires étrangères des parlements des pays baltes ont informé la Commission d’Helsinki des États-Unis des défis actuels en matière de sécurité dans la région de la Baltique.   

“Les menaces hybrides sont souvent dirigées contre les points faibles dans la sécurité ou dans la société des États”, a affirmé M. Kols. Il a attiré l’attention sur une gamme étendue des menaces hybrides: la désinformation, les attaques hybrides, le révisionnisme de l’histoire, la corruption et “le chantage” énergétique. C’est pourquoi, tant l’OTAN que l’Union européenne doivent être conscientes du fait que les mesures de rétorsion doivent être stratégiques, organisées, conscientes et réfléchies, et cela prendra du temps.  

M. Kols a fait valoir la nécessité de tenir compte des infrastructures critiques – l’approvisionnement en électricité et les systèmes informatiques -, ainsi que de la sécurité énergétique. “On doit pouvoir garantir la continuité du fonctionnement des infrastructures et la résilience face aux tentatives de distorsion de la part des agresseurs extérieurs”, a-t-il énoncé.     

“L’une des manières de résister à l’agression et renforcer notre résilience, est l’initiative des Trois mers que l’on peut considérer comme un lien de l’unité entre les régions de la mer Adriatique, Baltique et Noire”, a énoncé M. Kols en s’adressant à collègues. Le but de l’initiative est de promouvoir les investissements à grande échelle dans les domaines numérique et énergétique, tout en encourageant le développement dans les domaines de l’infrastructure et l’interconnexion. 

Il a souligné que la région de la Baltique et l’initiative des Trois mers étaient un point d’une importance critique où se confrontent les ambitions et les priorités de l’Occident, de la Russie et de la Chine, opposant ainsi, d’une part, le monde démocratique et l’ordre international et, de l’autre part, des régimes autoritaires et révisionnistes.  

“La Russie a transformé les informations en une arme qu’elle dirige tant contre les russophones que contre d’autres occidentaux, en essayant de déformer la réalité. Un public bien informé et éclairé saura résister aux tentatives de révisionnisme historique, de revanchisme et de déstabilisation”, a-t-il indiqué.   

“Selon la doctrine de la politique étrangère russe, la corruption de l’élite politique des autres États fait partie des hostilités modernes. Le temps est venu que monde occidental comprenne que la corruption pose également un grave problème de sécurité. Ceux qui s’inquiètent que s’opposer à la corruption, à la désinformation ou à la Russie peut provoquer une réaction du Kremlin et entraîner le monde dans la guerre, peuvent jeter un œil dans l’histoire du XXe siècle: la faiblesse des pays démocratiques est la chose la plus provocatrice pour le dictateur”, a conclu son allocution le président de la Commission des affaires étrangères.

 

Service de presse de la Saeima

Piektdien, 20.decembrī