La Commission des affaires étrangères de la Saeima considère comme inacceptable la présence croissante des forces armées de la Fédération de Russie près de la frontière avec l’Ukraine et dans la péninsule de Crimée occupée, ainsi que la militarisation renforcée dans les régions de la mer Noire et la mer d’Azov, annonce la communication de la commission sur la sécurité en Europe, adoptée mardi 11 janvier.
M. Rihards Kols, président de la Commission des affaires étrangères indique que la commission condamne fermente des actions menaçantes et déstabilisantes menées la Fédération de Russie. La communication appelle cette dernière à apaiser les tensions avec l’Ukraine en retirant immédiatement, dans les bases militaire permanentes, ses troupes de la zone frontalière avec l’Ukraine.
“Les actions militaires et les déclarations politiques de la Fédération de Russie sont à l’origine d’une menace très élevée pour la paix, la stabilité et la Sécurité en Europe”, souligne M. Kols. “Au XXe siècle, le même type d’actions militaires et agressives menées contre la souveraineté et la sécurité des autres pays, a été à l’origine du recours illégal à la force”.
La communication invite la Fédération de Russie à détendre la situation en respectant ses obligations internationales, et à assurer la transparence du mouvement de ses forces militaires, conformément aux principes établis par l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe et la Convention de Vienne.
La Commission rappelle les obligations de la Fédération de Russie découlant des instruments internationaux et s’attend à ce que la Russie et les séparatistes, soutenus par cette dernières, dans les régions de Donbass et de Lougansk, respectent l’accord de cessez-le-feu, s’engagent de manière constructive dans des négociations et libèrent immédiatement tous les citoyens de l’Ukraine arrêtés et détenus illégalement.
La communication met en exergue le droit souverain des États à déterminer leurs orientations pour le développement, à choisir leurs partenaires de coopération et leurs solutions de sécurité; elle souligne l’importance de la mobilisation d’une réaction concertée et décisive des allés, concernant la dissuasion de la Fédération de Russie.
Les députés soutiennent que le choix d’un État à adhérer à l’OTAN ne doit jamais dépendre du consentement d’un pays tiers; ils indiquent que les valeurs de l’alliance de l’OTAN et ses principes fondamentaux relatifs à la défense commune sont inébranlables et ne sont pas négociables.
La Commission invite l’OTAN, les gouvernements et les partenaires de coopération des États membres de l’Union européenne à poursuivre la coordination mutuelle afin de mettre en œuvre des mesures restrictives renforcées visant à dissuader la Fédération de Russie d’aggraver la situation actuelle.
Les députés de la Commission soutiennent la “politique de la porte ouverte” de l'OTAN, ainsi que l’accord approuvé par les gouvernements et les États de l’OTAN lors du sommet de Bucarest 2008, concernant l’adhésion de l’Ukraine et de la Géorgie à l’OTAN.
De même, les députés expriment leur inébranlable soutien à la souveraineté et à l’unité territoriale de l’Ukraine dans le cadre de ses frontières reconnues internationalement; ils s’engagent à continuer de soutenir l’Ukraine sur la voie de son intégration euro-atlantique.
Service de presse de la Saeima