La plateforme sociale Facebook doit s’engager à un dialogue régulier et à participer à la coopération avec les gouvernements nationaux et les législateurs afin d’assurer la limitation de la circulation de la désinformation, d’accroitre la transparence du financement de la publicité politique et la protection des données des utilisateurs. Cela est nécessaire pour répondre aux préoccupations croissantes sur le fait que Facebook pourrait aussi être utilisé à l’avenir comme un instrument d’influence sur les élections. L’importance de ces enjeux a été soulignée par Mme Inese Lībiņa-Egnere, adjointe de la Présidente de la Saeima et adjointe du président de la Commission de la sécurité nationale de la Saeima, lors de sa participation, à Londres, à la réunion de la grande commission de parlementaires pour la lutte contre la désinformation et des fausses informations.
“Compte tenu de sa situation géopolitique et le sérieux avec lequel la Lettonie considère l’éventuelle tentative de la Russie d’intervenir dans les processus démocratiques des pays, notre pays a fait des préparatifs en vue des élections législatives tenues en automne. Des gouvernements, des législateurs, des experts et des représentants des medias ont uni leurs forces pour constituer une commission en vue d’élaborer conjointement la stratégie en matière de la promotion de la transparence du financement de la publicité politique dans les réseaux sociaux. Les parlementaires de neuf parlements nationaux ont rencontré M. Richard Allan, vice-président en charge des affaires publiques de Facebook,” a signalé Mme Lībiņa-Egnere.
“La Lettonie est l’un des rares pays dont la coopération avec Facebook, en matière de suivi des activités de la diffusion de la désinformation et des fausses informations et de contrôle de l’origine du financement de la publicité politique dans les réseaux sociaux, a bien fonctionnée pendant les législatives. Toutefois, aucun pays ne peut travailler quotidiennement à une telle intensité élevée, il est donc essentiel que la coopération soit la priorité non seulement des gouvernements nationaux, mais aussi celle des réseaux sociaux,”a-t-elle affirmé.
Lors de la réunion de la commission, les parlementaires nationaux se sont interrogés sur la protection insuffisante des données des utilisateurs sur Facebook et ont exprimé un manque global de confiance envers cette entreprise.
Mme Lībiņa-Egnere et les députés d’autres pays ont établi et signé, à Londres, une charte qui énonce les principes internationaux régissant la prévention de la diffusion de la désinformation, des fausses informations et de propos haineux sur internet. La charte appelle à une action mieux coordonnée, à des règles internationales communes et à la responsabilisation des réseaux sociaux et des entreprises des technologies de l’information.
La première réunion de la grande commission internationale de parlementaires pour la lutte contre la désinformation et des fausses informations s’est tenue à Londres le 27 novembre. Les représentants de neufs parlements nationaux: du Royaume-Uni, de la Lettonie, de l’Irlande, de l’Argentine, du Brésil, du Canada, de la Belgique, de la France et du Singapour, ont participé à la réunion.
La grande commission internationale de parlementaires pour la lutte contre la désinformation et des fausses informations a été établie à l’initiative de de la Commission britannique sur le numérique, la culture et les médias de la Chambre des communes; cette commission se concentre sur les questions liées à la limitation de la circulation de la désinformation et des fausses informations sur internet et á la gouvernance d’internet.
Photo: https://www.flickr.com/photos/saeima/albums/72157676143283908
Service de presse de la Saeima