Présidente de la Saeima accentue, lors de la Conférence de Vilnius, le rôle des parlements nationaux dans le soutien des pays du partenariat oriental

(07.04.2014.)

„Nous, représentants des parlements nationaux de l’Union Européenne, devons soutenir les efforts de démocratisation des pays du partenariat oriental et partager notre expérience avec nos collègues. Pour que l’Union Européenne soit forte, protégée et sécurisée, il faut que nous convenions que tous nos voisins, qu’ils soient du Sud ou de l’Est, comptent pour nous” a déclaré, le lundi 7 avril, Mme Solvita Āboltiņa, Présidente de la Saeima lors de la Conférence des présidents de parlements de l’UE qui s’est tenue à Vilnius, en Lituanie.

Mme Āboltiņa a affirmé que la Lettonie continue à soutenir fermement le renforcement des relations entre l’UE et les pays du partenariat oriental. Compte tenu de la situation actuelle en Ukraine, le pas important à franchir est la signature du chapitre politique de l’accord d’association avec l’Ukraine, a-t-elle souligné en précisant que l’UE devrait être également proactive dans le cadre de la signature de l’accord d’association avec la Géorgie et la Moldavie.

En citant Robert Schumann, l’un des pères fondateurs de l’UE, elle a déclaré que „nous devons construire l’Europe non seulement dans l’intérêt des pays libres, mais nous devons aussi être en mesure d’accueillir les nations de l’Est qui, libérées de la soumission qu’elles ont subi jusqu’à présent, souhaitent se joindre à nous et demandent notre soutien moral”.

„Robert Schumann prononça ces paroles juste après les événements en Hongrie en 1956. Ultérieurement, ces paroles ont été formulées dans le contexte des évènements en Tchécoslovaquie en 1968, en Pologne dans les années 1980 et dans les pays Baltes en 1991. Elles sont d’actualité aujourd’hui dans le cadre de la situation en Ukraine et concernant d’autres pays”, a-t-elle souligné.

„Bien que nous n’ayons pas des frontières communes avec certains pays du partenariat oriental, nous serons plus en sécurité si la démocratie est pleine de validité au-delà de nos frontières. Il faut admettre le fait que la situation politique est différente dans chaque pays. C’est pourquoi il devrait y avoir une approche différente pour chaque pays, tout en tenant en vue nos valeurs communes”, a-t-elle déclaré.

La Présidente de la Saeima a rappelé les événements antérieurs datant d’une vingtaine d’années: „Presque un quart de siècle s’est écoulé depuis la chute du mur de Berlin en 1989 et depuis que les Estoniens, les Lettons et les Lituaniens ont formé une chaîne humaine s’étendant au-delàs de 600 kilomètres et reliant ainsi les trois pays Baltes. Le peuple de ces pays a été uni par l’idée de la liberté. Toutefois, notre liberté n’est survenue que deux ans après - pour nous, la Seconde guerre mondiale ne s’est terminée qu’en 1991. À l’époque notre espoir était de reprendre notre place parmi les nations européennes libres. Nous voyons que nos collègues de partenariat oriental vivent une expérience analogue”. Mme Āboltiņa a accentué que certains pays du partenariat oriental sont toujours confrontés à des désaccords internes et puis, il est souvent difficile de surmonter l’héritage soviétique - „pourtant, la route vers la démocratie ne peut pas être pavée de menaces ou des vengeances politiques”, a-t-elle souligné.

„Les plus grandes menaces au progrès des États de partenariat oriental ne sont pas de nature interne mais externe. Les événements politiques récents montrent que nous ne pouvons pas rester indifférents à ce qui se passe autour de nous. L’agression de la Fédération de Russie à l’égard de l’Ukraine était, il y a peu de temps, impensable. L’utilisation des forces armées russes sur le territoire de l’Ukraine est une violation flagrante du droit international et une ingérence directe dans les affaires intérieures d’un Etat souverain”, a-t-elle indiqué.

Se référant à une expérience du passé soviétique commun, la Présidente de la Saeima, a déclaré: „ nous pouvons dire que nous connaissons bien nos partenaires orientaux, mais nous connaissons beaucoup mieux les peuples de ces pays qui voient dans quelle mesure la Pologne ou les pays Baltes ont avancé sur leur chemin européen ; eux aussi, ils souhaitent vivre dans une démocratie, sécurité et prospérité. Nous sommes ici pour les aider.”
Au cours de son intervention, Mme Āboltiņa a fait remarquer qu’en mois de mai la Lettonie fêtera son 10e anniversaire de l’adhésion à l’UE; ces dix années est une période suffisante pour évaluer notre intégration européenne. De ce fait, la Lettonie est prête à partager son expérience avec d’autres pays afin de les soutenir sur leur chemin vers une bonne Administration. Elle a aussi indiqué que la libéralisation du régime de visas représente un avantage réel pour des citoyens des pays du partenariat oriental en les rapprochant ainsi à l’Europe.

Mme Āboltiņa  a également indiqué que la Conférence actuelle se déroule entre un sommet du partenariat oriental qui s’est tenu à Vilnius et celui qui se tiendra à Riga. Elle a confirmé que la question de partenariat oriental sera parmi les priorités de la présidence lettone du Conseil de l’UE. Toutefois, il demeure essentiel de mettre l’accent sur le partenariat oriental au cours de cette même année ; ainsi, elle s’est investie elle-même dans le soutien de ces pays. Par exemple, la semaine dernière elle s’est rendue en  visite officielle en Géorgie afin de rencontrer son homologue géorgien et  discuter avec lui des efforts à entreprendre pour que la Géorgie avance sur son chemin vers l’Ouest. „J’étais très touchée par les paroles de mon homologue qui avait dit - „nous sommes plus sûrs sachant que vous êtes nos amis”, a-t-elle poursuivie.

La Président de la Saeima a également remercié ses collègues nordiques et baltes pour leur soutien dans l’initiative d’organiser la prochaine réunion NB8 en Moldavie.

La conférence des présidents de parlements des Etats l’UE est l’un des plus grands événements organisés par le Parlement lituanien, après sa présidence du Conseil de l’UE. 300 représentants des parlements nationaux des pays de l’UE et des délégations d’autres parlements participent dans cette conférence. L’ordre du jour de la Conférence inclut des sujets portant sur le rôle des parlements dans la lutte contre les conséquences de la crise économique et financière, sur la validité des principes de subsidiarité au sein des parlements nationaux cinq ans après l’entrée en vigueur du Traité de Lisbonne, ainsi que sur la coopération interparlementaire dans les domaines de liberté, de sécurité et de justice.

 

Service de presse de la Saeima

Sestdien, 20.aprīlī