À Paris, l’adjointe de la Présidente de la Saeima présente le rapport sur l’ingérence étrangère dans les démocraties

(09.09.2024.)

Lundi 9 septembre, Mme Zanda Kalniņa-Lukaševica, adjointe de la Présidente de la Saeima, a présenté le projet de rapport sur les menaces que l’ingérence étrangère fait peser sur l’ordre démocratique et la sécurité en Europe, lors d’une réunion de la Commission politique de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe à Paris. La Commission a invité en qualité d’experts M. Jānis Sārts, directeur du Centre d’excellence de l’OTAN pour la communication stratégique, et M. David Agranovich, directeur de la prévention des menaces globales à META. L’élaboration du rapport a débuté l’année dernière, cependant les questions abordées par le rapport sont particulièrement d’actualité aujourd’hui.

ʺLes récentes informations sur les efforts de la Russie pour influencer les prochaines élections américaines et la guerre psychologique en Europe, ainsi que les efforts de la Russie pour influencer les résultats des élections présidentielles en Moldavie, démontrent une fois de plus l’objectif de la Russie de s'immiscer dans la politique nationale d’autres pays. La Russie cible nos institutions politiques, nos médias et notre discours public afin de saper la confiance dans les processus et les institutions démocratiques. Par ses actions, la Russie veut diviser l’unité des pays occidentaux et saper le soutien à l’Ukraineʺ, a-t-elle souligné.

ʺLes pays non démocratiques utilisent tant des méthodes d’influence classiques, à savoir, la corruption, les menaces à l’égard les journalistes et le sabotage, que de nouveaux outils, tels que les activités sur les plateformes sociales, le développement de l’intelligence artificielle et même instrumentalisation des migrations, afin d’influencer la perception par le public et nos décisions politiquesʺ, a fait valoir Mme Kalniņa-Lukaševica, en présentant le projet de rapport élaboré pour l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe.

Depuis 2017, META a le plus souvent identifié la Russie comme étant la principale source d’ingérence étrangère, suivie de l’Iran et de la Chine. Une étude réalisée en 2023 par l’Assemblée nationale française souligne que la Russie et la Chine utilisent des méthodes différentes pour déstabiliser les sociétés et contrôler les récits politiques à l’étranger sur le long terme.

ʺLe principal objectif des régimes autoritaires est d’affaiblir les démocraties à l’intérieur, en sapant l’intégrité des processus de prise de décision et la confiance du public dans la capacité d’action de l’État et de ses institutions. Les médias sociaux sont utilisés à mauvais escient pour des opérations d’information sophistiquées. Cela constitue une menace existentielle pour la sécurité nationale de toutes les démocraties européennes. Nous sommes confrontés à de nouvelles menaces et attaques contre les démocraties et il est important de les identifier et de monter la gardeʺ, a-t-elle énoncé en présentant son rapport à la Commission.

M. Jānis Sārts, directeur du Centre d’excellence en communications stratégiques de l’OTAN, et M. David Agranovich, directeur de META Menaces globales, ont partagé leur analyse de diverses campagnes de désinformation identifiées et de l’utilisation des plateformes sociales pour influencer l’opinion publique, ainsi que des tendances des nouvelles technologies, notamment l’intelligence artificielle, lesquelles constituent des menaces supplémentaires pour les démocraties et la résilience de la société face à l’ingérence étrangère nuisible.

La première audition du rapport sur l’ingérence étrangère dans les processus démocratiques de Mme Kalniņa-Lukaševica se tient à la Commission politique de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe. Le rapport devrait être finalisé et approuvé au cours de l’année prochaine, et comportera des recommandations pour lutter contre l’ingérence étrangère.

 

Service de presse de la Saeima

Svētdien, 6.oktobrī