La Commission des affaires étrangères adopte une déclaration sur la commémoration du 75e anniversaire de la déportation des Tatars de Crimée, et reconnaît cette déportation comme un génocide

(24.04.2019.)
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Mercredi 24 avril, la Commission des affaires étrangères a adopté une déclaration sur la commémoration du 75e anniversaire de la déportation des Tatars de Crimée et sur le soutien à la politique de non-reconnaissance de l’annexion illégale de la Crimée. La déclaration souligne que l’ensemble des données historiques témoignent d’une politique ciblée de génocide menée par le pouvoir soviétique contre de nombreux peuples et des groupes ethniques vivant sur le territoire de l’Union soviétique et sur ses territoires occupées, y compris contre les Tatars de Crimée, l’un de ces groupes ethniques, afin de détruire leur héritage culturel et social, leur appartenance historique à la péninsule de Crimée et de les évincer de leur pays natal.

En outre, elle rappelle qu’il y a cinq ans, la Russie a annexé illégalement la Crimée et elle condamne sa politique de répression et de violence à l’encontre les Tatars de Crimée sur le territoire occupée de la Crimée.  

M. Rihards Kols, président de la Commission des affaires étrangères souligne que les Tatars de Crimée qui refusent de prendre la nationalité russe et ne reconnaissent pas l’annexion illégale de la Crimée subissent une discrimination: “Ils se voient refuser l’accès à l’éducation, aux soins médicaux, à leur langue maternelle, ils ne peuvent pas préserver leurs traditions et leur culture. Il est impensable que les répressions violentes et les persécutions contre ce peuple, forcé de quitter leur pays natal, soient exercées pour la deuxième fois au cours des 75 dernières années. Il est préoccupant de constater que cette histoire tragique puisse se répéter.”

La déclaration invite la communauté et les institutions internationales à commémorer les déportations des Tatars de Crimée qui ont eu lieu il y 75 ans et à suivre l’évolution de la situation en Crimée. “Tout en étant conscients de cette affirmation, nous appelons les choses par leurs noms: il y a 75 ans, les déportations et la terreur utilisée doivent être considérées aujourd’hui comme le génocide menée par le pouvoir soviétique”, a-t-il précisé.

Lors de la réunion de la Commission des affaires étrangères, où la déclaration a été adopté par 7 voix pour et une voix contre, les représentants du ministère des Affaires étrangères ont présenté leur rapport d’évolution sur la situation en Crimée; après le vote, M. Olexandr Mischenko, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de l’Ukraine en Lettonie et M. Refat Chubarov, Président du Majlis des Tatars de Crimée, député du Parlement ukrainien, ont fait part de leurs expériences historiques et de leurs préoccupations quant à la situation actuelle et son évolution en Ukraine. Ils ont aussi apprécié le soutien reçu par l’Ukraine de la part de la Lettonie.

Dans ses commentaires sur la politique de non-reconnaissance de l’annexion illégale de la Crimée, M. Chubarov a fait valoir: “Les Tatars de Crimée ne peuvent pas attendre, par exemple, 50 ans le retour du pays au sein de l’Ukraine et la fin des persécutions. Nous ne sommes que 300 000 et au bout de 50 ans nous n’existerons plus.”

M. Kols a fait savoir que le projet de décision sera présenté lors de la session plénière de la Saeima du 16 mai.

 

Service de presse de la Saeima

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